"23.12.2006
Entrevue avec Anne Kling pour NovoPress
1) Anne Kling, vous publiez un livre au titre évocateur, La France LICRAtisée. Qu’est-ce qui pousse une femme à partir en croisade contre une officine aussi influente ?
J’ai constaté dans le cadre de mon combat politique la forte influence de la LICRA dans des domaines aussi sensibles et variés que la vie politique, la justice, l’éducation nationale. J’ai moi-même été victime de l’acharnement judiciaire qu’elle manifeste à l’encontre de tous ceux qui ne partagent pas ses dogmes, puisque j’ai été poursuivie en 2000, à son instigation, pour incitation à la haine raciale. J’avais commis le crime inexpiable d’évoquer dans un tract un lien possible entre immigration et délinquance des jeunes. J’ai été relaxée en 2001.
Par ailleurs, et assez curieusement, j’ai également pu constater dans le public en général, mais aussi dans nos propres rangs, une méconnaissance certaine de l’étendue et de la puissance de la capacité « d’action », dirons nous, de la LICRA. Et pourtant, des décennies de pressions, vetos et diktats incessants de sa part ont largement contribué à façonner le visage de la France d’aujourd’hui. J’ai souhaité en savoir plus, découvrir la façon dont elle parvenait à des résultats aussi étonnants et, devant la quasi absence de documents sur la question, j’ai décidé de mener l’enquête moi-même.
2) Dans votre enquête sur la LICRA, avez-vous trouvé des révélations concernant cette structure au sein de laquelle se retrouvent bon nombre de professionnels du soi-disant antiracisme? Quelles furent simplement vos sources ?
Mais les écrits de la LICRA, tout simplement ! Quelles sources plus irréprochables et moins contestables pourrait-on trouver? La LICRA publie depuis 1932 un journal intitulé Le Droit de Vivre, véritable organe de combat dans lequel s’expriment toutes ses actions et réactions, thèmes et anathèmes. Il constitue une source précieuse et éminemment instructive. Je souhaitais au départ démontrer l’influence déterminante de la LICRA dans la vie politique française au cours des trente dernières années, qui ont marqué une véritable mutation de la France. Mais je me suis vite rendue compte qu’il fallait démarrer cette enquête bien plus tôt, car les racines de son pouvoir étaient en réalité beaucoup plus anciennes. Les circonstances de la création de la LICRA sont passionnantes et très éclairantes pour la suite des événements. Elle a été créée en 1927 dans le droit fil de la révolution bolchevique d’octobre 1917, par des communistes de la première heure. C’est donc tout l’historique de ce pouvoir que j’ai commencé par retracer. J’ai ensuite examiné l’action plus directement contemporaine de la LICRA à partir de 1967, date qui inaugure une nouvelle période de notre histoire : de profonds bouleversements s’annoncent pour notre pays et au plan international, la guerre des Six Jours va entraîner de fortes évolutions au sein de la communauté juive mondiale, qui influenceront à leur tour l’action de la LICRA.
3) Vous pointez l’influence de la LICRA sur l’ensemble de la classe politique française. Comment une association d’origine communiste peut-elle réussir à soumettre des générations d’hommes et de femmes politiques, de la gauche à la droite parlementaire ?
Extraordinaire, n’est-ce pas ? C’est effectivement la bonne question et les réponses sont à chercher dans plusieurs directions. C’est là en fait tout l’objet de ma recherche.
Pour résumer, je dirais qu’avant la seconde guerre mondiale, pendant les douze années qui séparent sa création du début de la guerre, la LICRA s’aligne totalement sur les méthodes plutôt musclées des communistes et déploie un activisme politique bruyant. Quoique officiellement apolitique, elle appelle à voter pour le Front populaire et compte de nombreux élus – de gauche, naturellement - parmi ses responsables. Dès le départ, elle désigne son ennemi, qui est le même que celui des communistes : le fascisme, qui devient le mal absolu. Et qui va le rester, même quand il ne sera plus qu’un lointain souvenir historique. Car ce mot sert en fait à désigner l’ennemi de la gauche, quel qu’il soit. Durant ce même laps de temps, les communistes accumulent pourtant des crimes gigantesques. Outre les massacres de masse, ils iront jusqu’à organiser délibérément une famine en Ukraine en 1932/1933. Un forfait qui provoquera la mort, par la faim et le typhus, de six millions de personnes, dont deux millions d’enfants. Ces crimes, quoique connus en France, sont occultés par la gauche qui a besoin des communistes pour arriver au pouvoir. Jamais la LICRA ne les dénoncera. Rappelons qu’à ces dates, Hitler n’est pas encore chancelier d’Allemagne ou vient tout juste d’accéder à cette fonction.
A cet activisme « classique » mais déjà virulent, va s’ajouter après la guerre un élément absolument décisif qui va démultiplier son pouvoir et lui permettre d’exercer pleinement et sans partage l’influence majeure qui est la sienne. Pour la LICRA, la France a participé à la shoah par l’intermédiaire du régime de Vichy et la Ligue s’emploiera désormais, par tous les moyens, à culpabiliser au maximum le pays et à lui rappeler sans cesse la dette contractée à l’égard de sa communauté juive. Avec une belle unanimité, et au mépris de toute vérité historique, la gauche dans son ensemble s’empressera d’assimiler le régime de Vichy à la droite, ce qui lui permettra de la disqualifier et de lui imposer ses choix et ses valeurs.
Je n’ai tracé là que les grandes lignes, mais cette partition a été jouée avec beaucoup de virtuosité, durant des décennies, par la LICRA et ses partenaires. Avec le succès que l’on sait.
4) La LICRA joue un rôle important dans le développement du sentiment de culpabilité du peuple français à l’égard de l’Histoire et de ses « heures les plus sombres ». Mais pourquoi le peuple français accepte-t-il cette licratisation des débats et des esprits ?
Quels débats ? Où entendez-vous des débats ? Il n’y en a plus justement, car la pensée unique imposée par la gauche est passée par là. Et lorsqu’il n’y a pas de débat, il n’y a pas davantage de démocratie, car les deux vont de pair.
Le peuple français avale sans broncher ce que ses médias lui servent chaque jour. Des médias qui sont majoritairement à gauche, ou soumis à la pensée dominante, ce qui revient exactement au même. Trente années d’endoctrinement et de bourrage de crâne ne pouvant rester sans effets, les Français semblent incapables de percevoir, globalement, que l’antiracisme, qui leur est inlassablement présenté comme étant le bien ou le bon à l’état pur, est en réalité tout autre chose : un choix politique antinational et anti-identitaire particulièrement pernicieux. Il leur est d’autant plus difficile de le percevoir que le coup de génie a consisté à déplacer le débat : les questions sensibles ont été extraites du champ politique, qui autorise en principe les opinions divergentes, et introduites dans une sphère qui n’admet, elle, aucune contradiction : celle de la défense obligatoire et inconditionnelle des droits de l’homme. Opération présentant le très grand avantage de délégitimer par avance toute velléité de débat.
5) L’immigration est abondamment présente dans votre livre. Pouvez-vous synthétiser pour nos lecteurs ce que fut et ce qu’est l’action de la LICRA sur ce terrain-là ? Mais surtout quelles en sont les conséquences ?
Dès les années 70, la LICRA a soutenu systématiquement l’immigration de peuplement arabo-musulmane. Il apparaît clairement à la lecture des Droit de Vivre, surtout anciens, que juifs et arabes sont fondamentalement considérés comme frères. Leur origine commune y est fréquemment évoquée. Il est rarissime qu’un autre type d’immigration, asiatique par exemple, soit mentionnée. Curieusement, cette immigration ne semble nullement intéresser la LICRA. Pourquoi a-t-elle favorisé à ce point l’installation de populations arabo-musulmanes sur notre sol? Là encore, les explications sont multiples mais convergent toutes vers le vif désir de voir la France se transformer en profondeur. Que sa population - et partant, son électorat – se modifient dans un sens favorable à la gauche. Qu’elle devienne plurielle, de gré ou de force.
La LICRA, gauche morale, va donc s’allier dès les années 70 à la gauche politique pour mener de concert l’offensive en faveur d’une immigration massive considérée à juste titre comme le meilleur moyen de diluer une identité et une cohésion nationales jugées menaçantes et détestables à divers titres. Pour y parvenir, encore fallait-il désarmer et empêcher toute opposition. Ce sera le rôle assigné à l’arsenal des législations dites antiracistes que la LICRA inspirera et parviendra à imposer dès 1972. Cette législation particulièrement dissuasive criminalisera dorénavant toute opposition à l’immigration massive.
Au cours des années, certains gouvernements tenteront bien, au fil de la dégradation de la situation, de mettre en place certaines limitations à l’immigration. Ces tentatives seront toujours surveillées avec beaucoup de vigilance et de suspicion par la LICRA qui saura y mettre tous les freins dont elle disposera et jouera à fond sa partition d’association morale défendant les droits de l’homme.
6) Qu’est-ce qui justifie, selon vous, l’acharnement de la LICRA contre tout ce qui est identitaire ?
L’antiracisme affiché est en réalité un combat anti-identitaire. Nous avons vu qu’aux yeux de la LICRA, la France était spécialement coupable d’avoir produit le régime de Vichy. Ce régime exécré ayant revêtu une coloration « nationale », il fallait donc éradiquer et diaboliser à l’avenir toute référence « nationale ». La nation, la patrie, étant synonymes pour la Ligue de volonté d’enracinement ou de défense identitaire, toutes valeurs éminemment suspectes.
De là vient son acharnement proprement stupéfiant à l’égard de tous les partis politiques défendant l’identité ou la nation, systématiquement accusés de racisme. Un acharnement qui est allé jusqu’à exiger de les voir purement et simplement expulsés de la vie publique. Ce qui en dit long sur son pouvoir et sur la terreur de la pseudo droite à l’idée de se voir assimilée à Vichy. Cette expulsion étant également motivée par des raisons strictement politiques, pour ne pas dire électorales. L’enjeu était de taille : une droite unie aurait marqué la fin du pouvoir de la gauche. Il fallait à tout prix empêcher cela. Ce fut le rôle de la diabolisation. Alors que la toute la gauche s’était unie sans états d’âme pour arriver au pouvoir, un véritable tabou s’est abattu sur la droite dite nationale à seule fin d’empêcher toute entente avec les autres fractions.
La promotion inlassable de l’islam en France s’inscrit également dans l’obsession anti-identitaire de la LICRA et vise elle aussi à l’affaiblissement d’un pays jugé coupable. Les points de convergence entre communisme et islam ne manquent d’ailleurs pas: tous deux sont fondamentalement internationalistes, manifestent un prosélytisme sectaire et combattent la démocratie. Même s’ils s’en défendent en s’emparant du terme pour mieux le vider de son contenu.
7) Les effets collatéraux d’une immigration massive et culturellement différente, ceux du communautarisme, l’importation en France du conflit israélo-palestinien, ne vont-ils pas enrayer le discours de l’antiracisme officiel ?
Vous songez à une repentance ? Vous savez bien que la repentance n’est qu’à sens unique…Mais trêve de plaisanterie. En bonne logique, devant l’avalanche de problèmes devenus ingérables, tout le système au pouvoir devrait effectivement faire repentance et admettre s’être trompé, avoir trompé les Français et piétiné la démocratie depuis trente ans. Tous sont coupables et solidaires dans leur culpabilité. Mais inutile de rêver, jamais le système ne l’admettra. Il est donc condamné à poursuivre sa fuite en avant, colmatant une brèche ici, épongeant à grands frais les dégâts là. Cachant partout et toujours son crime. Le mot est fort, certes, mais est-il excessif pour désigner la destruction identitaire d’un pays qui était, il y a quelques décennies encore, riche, fier de son histoire et de sa culture. Et homogène ?
8) Votre livre est-il à mettre entre toutes les mains ?
Je considère avoir fait œuvre de salubrité publique en démontrant les agissements et motivations réelles de la LICRA ainsi que les dessous d’une action qui a bien plus à voir avec la politique qu’avec la morale. Mon livre est donc à mettre résolument entre toutes les mains, en particulier dans celles des jeunes qui y trouveraient matière à réflexion et à découverte. Car ce qui est navrant, c’est la profonde ignorance où est tenue la jeune génération de l’histoire en général et de sa propre histoire en particulier. Une histoire dont elle n’a pourtant pas à rougir. Quant aux adultes, nul doute qu’ils n’apprennent, eux aussi, à sa lecture une foule de choses qu’ils ne trouveront pas dans leur gazette habituelle. Ni à la télé."
Rappelons que le blog D'Anne Kling a été censuré du jour au lendemain, sans le moindre procès au préalable. C'est moi-même qui l'ai prévenue par courriel que son site n'existait plus. Elle en fut étonnée et navrée. "Tout ce travail éradiqué"... Jein. Heureusement qu'Internet a de la mémoire. Anne, ce sont des écrits aussi puissants que ceux de Ryssen, mais avec une écriture plus alerte, plus jouissive, plus ironique : un délice.
Kling, paradoxalement est mariée à un Juif, dissident sur les bords, qui soutenait son travail, et ce à Strasbourg, en plein dans la seconde ou troisième communauté du pays ! Quel aplomb, quel courage.
Anne incarne la femme intelligente, belle, avec de l'humour. Une guerrière contre ce système de merde qui ne cesse de causer des dégâts de plus en plus graves.
Kling, Le Pen Père, Gollnish, etc. vous auront prévenus. Français, vous ne les avez ni entendus ni écoutés... Trop tard, la guerre civile et qui sait la guerre tout court, sont à nos portes.
PS : je suis malade, certes, ne suis pas suicidaire. Par ailleurs, ne croyez pas que nous les blogueurs de l'Invisible ne soyons pas dans le collimateur.
En 2012, Le torchon Le Monde nous avait catalogués avec d'autres camarades comme Chris-Alphabeta ou LHDDT, dans une carte interactive, que nous avons hélas perdue, dans un magma marron qui ressemblait à une bouse de vache, la peste brune, quoi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
IL EST DEMANDE A TOUT UN CHACUN DE SIGNER. JE TOLERE LES PERSONNES QUI N ONT PAS DE COMPTE GOOGLE MAIS LA SIGNATURE EST UN MINIMUM. TOUT COMMENTAIRE SANS SERA BANNI. POUBELLE.